Hello tout le monde :) 👋🏼

Nous espérons que vous allez bien. En ce qui nous concerne tout va pour le mieux ici en Inde !

Nous souhaitions vous écrire ce post afin de vous partager des moments qu’on a vécu ici de prise de conscience et de questionnements.

Un point qui nous marque c’est l’accueil extrêmement dévoué que l’on nous fait dans les différentes maisons d’enfants. En effet, les personnes qui nous accueillent, que cela soit la famille du gardien ou les enfants, sont aux petits soins pour nous et tiennent vraiment à ce qu’on se sente le mieux possible. Cet accueil passe par le fait de nous demander régulièrement si nous allons bien, nous proposer des chaises pour s’asseoir (alors qu’on est très bien par terre avec eux ☺️), nous acheter des aliments en plus alors que nous sommes déjà très bien servies, nous empêcher de nous servir de l’eau nous mêmes ou de débarrasser... Nous sommes très reconnaissantes envers eux pour tout cela.
Toutefois certaines de ces situations nous mettent parfois mal à l’aise car nous nous demandons jusqu’où accepter tout cet « honneur ».
Pour que vous compreniez bien, dans la première maison, les gardiens nous ont laissé leur chambre. Nous leur avons proposé de dormir avec les filles au sol ou de prendre un hôtel, mais impossible... Alors est-ce que refuser la manière dont ils nous accueillent pourraient être une offense ? C’est une question qui revient régulièrement pendant notre séjour.
Notre compromis est de détourner cela sous forme de jeu : par exemple courir jusqu’à la cuisine déposer son assiette le plus rapidement possible. Nous avons su nous adapter à certaines choses qui semblent importantes pour eux tout en faisant comprendre qu’on est aussi des égaux. Ainsi nous pouvons nous assoir avec eux par terre !
Pour nous, ce qui nous paraît essentiel c’est d’être dans le partage donc de vivre leur culture tout en ne reniant pas qui l’on est.

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Pour faire lien avec ce que nous venons de dire, nous avons pu prendre conscience du quotidien des enfants en dormant nous aussi au sol dans la deuxième maison qui nous a accueillie. Nous nous sommes bien rendues compte de la chance que l’on a de pouvoir dormir sur un matelas !

De même, nous avons réduit considérablement notre utilisation d’eau. Dans la maison actuelle nous avons quatre seaux pour prendre nos douches, faire nos lessives et tirer la chasse d’eau aha 😁

Aussi, nous avons observé que les enfants avaient des journées bien remplies dans les différentes maisons. Ils se lèvent à 5h et se couchent à 22h. Ils ont des temps de devoirs et/ou de tâches ménagères avant et après l’école. Alors ça nous fait réfléchir sur les temps de devoirs qu’on questionne parfois en France...
Quoiqu’il en soit l’éducation est tellement le seul moyen pour ces enfants d’avoir un avenir plus serein, notamment par rapport à ce système de castes qui persiste malheureusement. Alors peut importe s’il faut marcher longtemps sous le soleil pour rejoindre l’école...

Par rapport à ces journées bien remplies, ça nous a également fait réfléchir sur notre propre rythme. En effet, au grand désespoir de nos proches, nous n’avons pas pris de congé depuis un mois. Nous avons pourtant eu l’idée après deux semaines de non-stop, mais c’est particulièrement difficile en vivant au quotidien avec les enfants. Nous ne sommes donc pas dans l’attente du week-end, et pourtant nos journées sont bien longues. Finalement on s’est dit qu’on devrait ralentir puisqu’il reste plus de trois mois, mais pas facile... Est ce qu’on se serait juste habituées à ce rythme ?

Un point qui m’a aussi beaucoup questionné (Solène) c’est le fait de ne pas partager la religion des enfants et des gardiens alors que celle-ci est particulièrement présente dans l’association. Alors comment expliquer aux enfants que je ne crois pas aux mêmes choses qu’eux dans ma vie ? Dois-je participer aux temps de prières ? Est-ce offenser et ne pas respecter que de ne pas être présente ? Dois-je dire que je ne suis pas croyante ?
Alors j’ai décidé d’expliquer aux différentes maisons que je ne suis pas croyante, mais que je peux être présente sur certains temps de prières et qu’il s’agit pour moi de moments de partage.
Finalement, alors qu’au début je n’étais pas spécialement à l’aise, j’ai vécu de magnifiques instants avec eux, notamment avec leurs chants qui me transportent bien bien loin. C’est bouleversant de voir autant de mêmes vibrations et de communions entre eux, et je trouve cela vraiment très beau et touchant.

Nous voulions également vous partager des rencontres marquantes. Lorsque nous étions dans la première maison d’enfants, nous nous sommes petit à petit liées d’amitié avec des enfants et des jeunes femmes du camp gypsy voisin. Quelque chose qui nous a particulièrement marqué c’est qu’à chacune de ces rencontres, ils nous demandaient si nous avions mangé. Cela fait bien réfléchir quand on se dit que ces personnes manquent de tout.
De plus, nous avions repéré une fillette qui avait une feuille de papier journal collée sur une plaie infectée sous son menton. Alors que nous avions proposé à la maman de l’accompagner à l’hôpital le lendemain, celle-ci déclina finalement cette proposition le jour J. Cette décision lui appartenait mais cela nous a bien attristé. Nous pouvons imaginer le nombre de soins qui ne sont pas apportés sur tous ces camps.

Pour terminer ce post, nous vous partageons une petite anecdote. Dans une des maisons d’enfants, alors que nous jouions pour la première fois au cricket, la balle nous échappe et PLOUF dans les égouts ouverts ! Ni une ni deux les filles s’affairent pour la récupérer, la rincent un peu, et c’est reparti ! Après, ce moment de surprise, cette situatio

n se reproduit tous les jours et nous nous sommes finalement habituées et participions à ce sauvetage inhabituel pour nous 😅🤣

À très bientôt dans de nouveaux posts ! 😘